Isabelle Guimond
En résidence
La Galerie B-312 est heureuse d'offrir, pendant la période estivale, son espace à un artiste dans le cadre d'une résidence libre. D'une superficie de 2 000 pieds carrés, la galerie peut ainsi être investie de différentes manières. Il s'agit surtout de rendre disponible, auprès de notre communauté, ce formidable outil qu'est l'atelier de travail. Isabelle Guimond est la deuxième artiste à bénéficier de cette résidence d'été.
« La peinture constitue pour moi la discipline idéale depuis laquelle j’interroge mon rapport aux images, au monde, avec le monde. Mon travail valse entre la nécessité de raconter le monde dans lequel je vis et les contingences inhérentes au travail de la matière, entre une critique sociale de notre mode de vie et la représentation de récits intimistes se rapprochant de l'autofiction. Un appel à la liberté, une invitation à garder nos rêves brûlants, des rêves d’extrêmes face à des situations limites, pour se sentir vivant.—Pour mon projet, j’ai eu envie d’un devenir-adolescente. L'adolescence, c'est le monde de tous les possibles, habité par une révolte qui permet la construction d'une identité. C'est se mettre au monde.—C’est avec cette hypothèse que j’ai entamé le projet et il m’a semblé logique de me pencher sur les blogues d’ados puisqu’ils peuvent être, à mon sens, un lieu de démonstration, de définition et de création d’identité par cette grammaire d’images partagées. Une plateforme permettant de rejoindre une communauté élargie. J'ai effectué mes recherches à partir du mot-clic #sadgirls.—Je me suis intéressée au corps – au corps exposé, au corps souffrant, au corps d’adolescente comme le lieu des malaises et des mal-êtres, mais aussi au corps comme lieu de prise de contrôle. Je voulais voir comment le corps est capté, par quel moyen et comment il est partagé sur les réseaux sociaux.—Ce projet est toujours en cours et n'a pas encore été présenté. Par contre, j'ai réintroduit certaines des peintures sur mon propre blog, en y ajoutant, à mon tour, le mot-clic #sadgirls. » I.G.