LAND CLAIM

THOMAS KNEUBÜHLER

LAND CLAIM

  • Exposition
© Thomas Kneubühler—Vue partielle de l'exposition Land Claim—Galerie B-312

Né à Solothurn en Suisse, Thomas Kneubühler réside au Canada depuis 2000. Ses œuvres ont été présentées dans le cadre de plusieurs expositions individuelles et collectives, notamment à La Triennale québécoise 2011 au Musée d’art contemporain de Montréal, au Centre culturel canadien à Paris (2012) et au CentrePasquArt à Bienne (2014). Il a obtenu le Prix Pratt & Whitney Canada du Conseil des arts de Montréal (2011) et le Swiss Art Award de l’Office fédéral de la culture de Suisse (2012). Thomas Kneubühler est représenté par la Patrick Mikhail Gallery.

 


À SURVEILLER—DARK MATTER
THOMAS KNEUBÜHLER  

Patrick Mikhail Gallery
—11 novembre au 19 décembre 2015
Vernissage : 12 novembre à 17 H à 20 H

Au Quartier général des RIDM

—12 au 22 novembre 2015

Vernissage : 13 novembre de 17 H à 19 H

 

 

 

 

19 novembre 2015 au 19 décembre 2015

La Galerie B-312 a le plaisir de présenter l’exposition Land Claim de Thomas Kneubühler. Ce photographe montréalais originaire de Suisse explore des sujets en lien avec l’impact du capitalisme et de la modernité sur les paysages et les populations. Au travers de photographies et de vidéos épurées mais percutantes, l’exposition nous plonge dans le monde de l’exploitation minière. Parti sur le territoire du Nunavik pour donner des cours de photographie à la population inuit, l’artiste a appris l’existence d’une mine de nickel en opération dans la région. Avec ses huit cent travailleurs, ce site, véritable microcosme artificiel reconstitué au milieu de nulle part, est géré par une multinationale suisse. Inspiré par le décalage entre le lieu si reculé du site minier et sa supervision dans une ville européenne, Thomas Kneubühler s’est rendu au siège social de la compagnie Glencore/Xstrata à Zoug, en Suisse, qui offre d’importants abris fiscaux, à la mine Raglan à Katinniq et à Aupaluk, village du Grand Nord où un autre groupe industriel envisage d’implanter une mine de fer. Les œuvres présentées témoignent de cette investigation.—Les visages des travailleurs se font rares sur ses photographies, cachés dans l’obscurité des tunnels souterrains, derrière la lumière de leur lampe frontale. Dans ces images, les jeux d’ombre et de lumière, de caché et de visible, renforcent l’aspect mystérieux et inaccessible des mines. À Zoug, Thomas Kneubühler a réalisé une vidéo où l’on peut voir un  plan fixe du siège social de la compagnie et entendre, en continu, une phrase à propos de la relocalisation de la population autochtone. La projection Forward Looking Statements nous entraîne quant à elle dans les plaines d’Aupaluk, avec en fond sonore une conférence téléphonique de la compagnie souhaitant y installer une mine de fer, superposant le paysage aux estimations chiffrées des rendements du projet. Ces œuvres, en apparence froides et silencieuses, bien que non dénuées de poésie, dévoilent plus qu’elles n’y paraissent. Même si Thomas Kneubühler aborde des sujets politiques, le regard qu’il y pose ouvre le champ à la réflexion et au débat.

 

—Ophélie Chalabi