Les jeudis tout ouïe

Mitchell Akiyama

Les jeudis tout ouïe

Concert
  • Activité spéciale
© Mitchell Akiyama, Galerie B-312, 2006.
8 juin 2006

Mitchell Akiyama a étudié l’écriture et la littérature, avant de se vouer à des études interdisciplinaires. C’est alors qu’il s’est intéressé à la déstabilisation des modèles sonores établis.

Se situant dans les interstices du classique, de la composition électronique et du post-rock, ses oeuvres oscillent entre les mélodies délicates et les explosions dérangeantes de sons en tous genres. Il aime enregistrer des compositions et des improvisations pour piano, cordes et autres instruments, qu’il restructure en studio. Jouant sur les distorsions que peut susciter l’enregistrement de la technologie, Akiyama produit une musique dont le moment de création n’est jamais réellement arrivé. Des imperfections – les doigts écorchant les cordes, des soupirs et autres signes d’humanité – sont sous-jacentes et donnent comme résultat un simulacre digital de performance.

Mitchell Akiyama improvisera avec objets, instruments et micros contacts. Il s’emparera des enregistrements en direct de ses instruments, les fragmentera et les atomisera à l’aide de logiciels informatiques et d’effets sonores. 

Étirer et triturer un son en plainte élégiaque, empiler des boucles jusqu’à ne plus entendre qu’une masse sonore, pour donner corps à des sons inaudibles cachés entre le digital et le numérique.

 

—Mathilde Géromin