CENT VINGT-CINQ HEURES

AMÉLIE LAURENCE FORTIN

CENT VINGT-CINQ HEURES

  • Exposition
© Amélie Laurence Fortin—Cent vingt-cing heures—Galerie B-312—Photo: Guy L'Heureux

Détentrice d’une maîtrise en arts visuels de l’Université Laval, Amélie Laurence Fortin est une artiste multidisciplinaire vivant à Québec. Elle a présenté son travail lors d’expositions individuelles et collectives, de résidences, de foires et de festivals, au Canada, en Europe, au Mexique et au Brésil, notamment à la Manif d’art 5 (Québec, 2010), à VU PHOTO (Québec, 2012), au centre Bang (Chicoutimi, 2013), au Musée d’art contemporain de Cracovie MOCAK (2013), au Museu de Arte (Belém, Brésil, 2014), à Sporobole (Sherbrooke, 2014) et au Château de Goulaine (Nantes, France, 2015). Depuis 2014, elle est directrice du centre d’artistes en art actuel Regart à Lévis.

9 septembre 2016 au 8 octobre 2016

La Galerie B-312 a le plaisir d’accueillir Cent vingt-cinq heures, la plus récente installation de l’artiste Amélie Laurence Fortin. Vous est-il déjà arrivé de vivre une expérience si intense qu’elle vous transforme à jamais ? Modifiant la façon dont vous appréhendez le monde, mais surtout, la vision que vous avez de vous-même. De quelle manière cette sensation de force qui vous habite peut-elle être décrite ? Comment cette tension jonglant à la fois avec la peur et la fascination peut-elle s’incarner dans un objet d’art ? Par quel moyen faire vivre cette expérience à un spectateur ? Ce sont là quelques questions qui ont habité Amélie Laurence Fortin tout au long de l’édification de Cent vingt-cinq heures, le quatrième et ultime acte de la série Le roc étincelant*. Dans Cent vingt-cinq heures, Amélie Laurence Fortin nous propose une installation ambitieuse - dense de ses propres expéditions, mais aussi de ses recherches : théoriques, physiques et matérielles - mettant de l’avant à la fois le caractère performatif et contemplatif de l’objet sculptural. Elle crée, dans la petite salle de la galerie, un espace réflexif sur la monumentalité du paysage et notre façon de s’en saisir. Une structure en montagne, masse herculéenne noire et imposante, nous surplombe. En son centre s’écoule une fine pluie de billes de verre, marquant le temps, l’érosion de la matière soumise elle aussi aux contingences de l’environnement. Si l’artiste nous a habitués dans son travail à allégoriser et à synthétiser l’intensité de la prise de risques et sa mise à l’épreuve face à la nature, elle introduit ici, de façon plus poétique, la notion du temps qui passe, de l’achèvement, en créant une structure opérant comme un sablier qui marque les cent vingt-cinq heures que dure l’exposition. Cet écoulement en mouvement continu autorise par sa répétition un envoûtement, une fascination où la dimension sensorielle de l’espace architectural tend à faire vivre une expérience. À la fin de l’exposition, un dédoublement de la forme se sera accompli. À nos pieds, le monticule translucide cristallisant de façon perceptuelle et conceptuelle la fin de Cent vingt-cinq heures. Une exposition à venir voir et revoir, afin d’en saisir toute la démesure. 

 

 — Isabelle Guimond

 

* Série d’installations basée sur la thématique de l’expédition —Acte 1 - La chambre des idoles, La Chambre Blanche, 2011 —Acte 2 - Exploit,  VU PHOTO, 2012 —Acte 3 - Le paysage miraculeux, Sporobole, 2014 —Acte 4 - Cent vingt-cinq heures, Galerie B-312, 2016

La Galerie B-312 remercie ses membres et donateurs, le Conseil des arts et des lettres du Québec, le Conseil des arts de Montréal et le Conseil des Arts du Canada.