Marie-France Tremblay
Le quai
Marie-France Tremblay détient un baccalauréat en enseignement des arts plastiques de l’Université Laval. Elle est membre active de l’atelier Engramme à Québec tout en participant à divers projets en parallèle. Elle est entre autres impliquée dans le collectif Colifichet, un groupe qui, un soir par semaine, se rencontre pour fabriquer des petits objets cousus, découpés, imprimés, pliés ou tricotés. Son travail a été présenté dans différentes expositions et événements au Québec, notamment à l’Œil de Poisson (Québec, 2011) et à L’Écart (Rouyn-Noranda, 2013). En 2013, elle présentera une exposition individuelle à l’Atelier Presse-Papier (Trois-Rivières). Elle prépare également quelques résidences de création, notamment au Glasgow Print Studio (Glasgow, 2014).
—VERNISSAGE JEUDI 30 MAI 2013 À 17H
Artiste multidisciplinaire s’intéressant entre autres au dessin, à l’estampe, au tricot et au textile, Marie-France Tremblay présente dans la petite salle de la Galerie B-312 l’installation in situ Le Quai. Depuis 2007, tel un journal de bord, l’artiste publie régulièrement sur son blogue des projets de petite envergure, allant de l’illustration numérique à l’animation en passant par la création d’objets tricotés. Ce travail assidu alimente présentement un projet de longue haleine, Les Continents, une série d’installations dans laquelle s’inscrit la présente exposition.—Tirant son inspiration du quotidien, Marie-France Tremblay travaille à partir de documentation photographique. Pour réaliser ses murales, l’artiste passe de l’ordinateur à la sérigraphie. Des processus de permutation tels que le déplacement, la symétrie et la répétition permettent de créer des « tuiles » uniques. Au moment de poser les éléments au mur, diverses interventions plastiques – découpage, collage, enchevêtrement – confèrent à la fresque un aspect irrégulier.—Dans Le Quai, la répétition et la variation engendrent une scène animée et intrigante où se mélangent des actions parfois banales, parfois troublantes. Ses illustrations numériques représentent des personnages ancrés dans une réalité à la fois anecdotique, crue et inquiétante. En contraste avec le choix des sujets représentés, le traitement visuel édulcoré – lignes douces, couleurs pastel – pourrait évoquer la décoration d’une chambre d’enfant.—L’intérêt de l’artiste pour le motif, la répétition et la variation se distingue aussi dans la composante sculpturale accompagnant la murale. Des brochets tiennent dans leur bouche des leurres tricotés, mais une inspection rapprochée révèle une discordance entre le rendu enfantin et l’aspect monstrueux : ventres ouverts, têtes multiples et autres mutants occupent la pièce. La force du travail de Marie-France Tremblay naît peut-être de cette opposition entre les sujets retenus et leur représentation, entre la naïveté banale initiale et le caractère trouble des actions que ces mêmes sujets portent, engendrant une tension qui capte notre attention.
—Mathieu Ménard
Marie-France Tremblay détient un baccalauréat en enseignement des arts plastiques de l’Université Laval. Elle est membre active de l’atelier Engramme à Québec tout en participant à divers projets en parallèle. Elle est entre autres impliquée dans le collectif Colifichet, un groupe qui, un soir par semaine, se rencontre pour fabriquer des petits objets cousus, découpés, imprimés, pliés ou tricotés. Son travail a été présenté dans différentes expositions et événements au Québec, notamment à l’Œil de Poisson (Québec, 2011) et à L’Écart (Rouyn-Noranda, 2013). En 2013, elle présentera une exposition individuelle à l’Atelier Presse-Papier (Trois-Rivières). Elle prépare également quelques résidences de création, notamment au Glasgow Print Studio (Glasgow, 2014).