Géodésie

Lili range le chat et Michiko Tsuda

Géodésie

  • Exposition
© Lili range le chat et Michiko Tsuda, Géodésie, 2013, Galerie B-312—Photo : Damien Guichard

De nationalité française, Caroline Bernard et Damien Guichard forment le collectif Lili range le chat depuis près de 10 ans. Leur pratique artistique implique les nouvelles formes de cinéma et les images dites mobiles. Leurs œuvres sont souvent le résultat d'un voyage ou d'une exploration du territoire. Leur travail a été présenté dans de nombreux pays dans le cadre d'expositions, de conférences et d’ateliers (Japon, Indonésie, Ouzbékistan, Brésil, Irlande, Suisse, France). Ils sont basés entre la France et la Suisse. Professeure invitée à l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQAM, Caroline Bernard enseigne à l'École de photographie de Vevey. Damien Guichard est graphiste. Il a enseigné à l'École de photographie de Vevey de 2007 à 2009. Tous deux ont effectués des collaborations scientifiques à la Haute école d’art et de design à Genève. Ensemble, ils participent activement à Chemins de Traverse, une ONG genevoise dédiée aux nouvelles formes d’expression citoyenne. 

Michiko Tsuda vit et travaille à Kanagawa, Japon. À travers une pratique de la vidéo et de l’installation, l’artiste s’intéresse à ce qu’implique l’acte de voir. Elle a notamment présenté des expositions individuelles telles que Travelling (CHUV, Lausanne, Suisse, 2012) et Occupants and King in the Configuration Forest (NTT ICC, Tokyo, 2012). Michiko Tsuda a aussi participé à plusieurs résidences d’artistes, entre autres au ACAC (Aomori, 2010), au Common Room (Bandung, 2010-11), au Space Bandee (Busan, 2011) et au AIAV (Yamaguchi, 2012). Elle est détentrice d'un doctorat en études cinématographiques et nouveaux médias de la Tokyo National University of the Arts.

 

25 avril 2013 au 25 mai 2013

VERNISSAGE JEUDI 25 AVRIL 2013 À 19H30
PERFORMANCE SUIVIE DU VERNISSAGE LE 25 AVRIL À 19h30
RENCONTRE AVEC LES ARTISTES LE 27 AVRIL À 12h30

PERFORMANCE 
Lecture à six voix pour Six semaines de parallèles confondues
Trente allers-retours entre ici et le centre de radiothérapie
(Caroline Bernard, art&fiction éditions d’artistes, Lausanne, 2012)
Marie-Eve Beaupré - Caroline Bernard - Christine Faucher -
Marine Ledoux-Lebard - Morgane Lemetayer - Céline Poisson

Ce printemps, la Galerie B-312 accueille le duo français Lili range le chat (Caroline Bernard et Damien Guichard) ainsi que l’artiste japonaise Michiko Tsuda pour une première présentation montréalaise de leurs pratiques alliant installation, performance, photographie, vidéo et nouvelles technologies.—Intitulée Géodésie, l’exposition rassemble neuf projets, dont certains nés d’un dialogue entre Lili range le chat et Michiko Tsuda. La géodésie, science ayant pour objet de modéliser la Terre en tenant compte de sa configuration physique, gravitationnelle et temporelle, devient le point rassembleur de ces œuvres : chacune explore une facette de l’impact de la technologie sur la compréhension du monde.—Géodésie met en lumière un paradoxe né de l’avènement du numérique : libérée de contraintes physiques, la collecte de données devient de plus en plus triviale, mais par cette accumulation l’information recueillie s’avère de moins en moins intelligible. Les outils employés dans ces projets – allant de la webcaméra à la cartographie géolocalisée, en combinaison avec des téléphones intelligents ainsi que divers appareils de prise de vues – introduisent des excès et des imperfections avec lesquels les artistes doivent composer. Certaines œuvres magnifient la surcharge, par exemple en copiant une photographie en image vectorielle hyper détaillée ou en imprimant sur papier un enregistrement vidéo. D’autres propositions réduisent la composante visuelle et l’accompagnent d’indices comme des compositions poétiques, des textes, des graphiques ou des diagrammes.—Le terme « réalité augmentée » est souvent employé pour décrire la contribution des nouvelles technologies à la représentation et à la perception du monde ; les projets de Lili range le chat et de Michiko Tsuda conjurent à la fois la dissonance et la poésie pouvant émerger de cette « augmentation ».

 

La Galerie B-312 remercie Optica, centre en art contemporain