La Famille Plouffe
PRATIQUE ARTISTIQUE
Partout où La Famille Plouffe s'engage dans une besogne artistique en tant que famille-artiste, il lui incombe de mettre à l’épreuve un ancrage contextuel par l’entremise de ses créations. Elle veut toujours à travers celles-ci sublimer le banal ou trivialiser le fantastique, égayer le tragique ou dramatiser le ludique autant qu’archaïser le contemporain ou actualiser la tradition.—Les visées de ses projets actuels sont de raconter la « petite histoire » des lieux où elle s'investit et la précarité de leurs imaginaires. La Famille Plouffe y œuvre tout en remuant les enjeux d’une folklorisation de la culture populaire dans sa transmission intergénérationnelle. Toutes les facettes de ses travaux sont reliées de près ou de loin à des éléments d’une culture principalement langagière (récits, expressions familières, gestes, objets ou savoir-faire vernaculaires). Ainsi, La Famille Plouffe met en valeur à leur façon la transmission d’un « héritage culturel matériel ou immatériel » qui n’est pourtant pas encore considéré comme tel.—C’est grâce à des expériences créatrices mémorables avec ses grands-parents qu'elle a senti l’empressement de promouvoir les échanges transgénérationnels. Elle s'est ainsi inventé un processus créatif de ravaudage d’histoires, dans un geste où la figure du raconteur et celle du prestidigitateur se superposent. C’est dans un désir de réenchantement que La Famille Plouffe réactualise des référents culturels à travers des tours de passe-passe sans prétention. À travers le prisme ludique de l’enfance, ses propositions empreintes du domestique, du commun et du quotidien peuvent alors accéder à la stature du légendaire.—Les projets de La Famille Plouffe se matérialisent généralement sous forme de vernaculariums. Ceux-ci sont des assemblages plurisensoriel à échelle humaine, avec une gamme de techniques artistiques adaptées au contexte. En d’autres termes, c’est un croisement entre un diorama élargi et une réinterprétation historique (reconstitution historique fictive) dans un enchevêtrement de référents domestiques visuels et formels. De cette façon, la proposition reste malléable puisqu’elle dépend essentiellement des rencontres qu'elle fait sur place et de son expérience du lieu (généralement liée à des microcommunautés).
La Famille Plouffe œuvre ensemble depuis l’arrivée de chacun dans la vie de l’autre. C’est par souci d’intégrité envers elle-même, qu’elle a décidé de mettre de l’avant cette signature commune après un séjour familial en 2016 aux Maisons Daura, résidences internationales d’artistes, à Saint-Cirq-Lapopie en France. Depuis, elle a entre autres participé au 35e Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul, à la Triennale Banlieue ! à la Maison des Arts de Laval, au Musée à ciel ouvert de Saint-Lambert et à la Biennale nationale de sculpture contemporaine au Musée POP à Trois-Rivières. Elle a aussi présenté des expositions avec Action Art Actuel à Saint-Jean-sur-Richelieu, Vaste et Vague à Carleton-sur-Mer et Langage Plus à Alma. Elle se prépare aussi pour l'événement-résidence SEULS et ENSEMBLE qui se tiendra l’année prochaine aux Îles-de-la-Madeleine avec Ad Mare. En peu de temps, elle a eu le grand privilège d’être invitée à plusieurs concours d’art public dans le cadre de politiques municipales ou de la politique d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement du Québec. Elle poursuit cette lancée en créant des œuvres d’art public suivant des invitations, des appels à candidatures ou des initiatives personnelles (œuvres permanentes ou temporaires).—La prise de position philosophique de La Famille Plouffe propose que tout ce qui a été auparavant réalisé au nom de Guillaume Boudrias-Plouffe, était fondamentalement réalisé en réalité par La Famille Plouffe. De cette même façon, Guillaume a par le passé représenté la famille lors de projets au Québec, au Canada, en France, en Côte d’Ivoire et en Italie. Il en vaut de même pour tous les prix, bourses et subventions reçus à l’époque en son propre nom, par exemple : le prix relève de Culture Montérégie, le prix Joseph-S.-Stauffer du Conseil des arts du Canada, de même que des bourses du Conseil des arts de Longueuil, du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Conseil des arts du Canada. C’est également Guillaume de La Famille Plouffe qui est membre du conseil d'administration du 3e impérial, centre d'essai en art actuel et du RCAAQ.