Guillaume La Brie
PRATIQUE ARTISTIQUE
La pratique artistique de Guillaume La Brie est principalement motivée par des gestes issus de la sculpture, mais elle sort des limites de l’objet pour traiter des enjeux associés à la perception et la présentation des œuvres en arts visuels. L’effet qu'a le contexte d’exposition sur l’interprétation de ce qui est exposé est donc primordial dans sa façon de concevoir la création. Ce lien étroit entre l’objet et l’environnement devient un élément plastique qu'il manipule au même titre que du bois ou de la pierre seraient transformés dans un travail de sculpture traditionnelle. Dans un processus qui se développe comme une réaction en chaîne, Guillaume La Brie commence toujours par imaginer une anomalie dans la relation que certains objets, usuels ou artistiques, entretiennent avec le lieu où ils se trouvent, la temporalité de leur présentation, le volume qu’ils définissent, la personne qui les regarde ou l’emplacement qu’ils occupent. Ensuite, l'artiste adapte la réalité aux situations imaginaires qu'il invente et la poésie de la restructuration obtenue tout comme la symbolique du positionnement des choses deviennent les principaux repères discursifs de son travail.
Né à Saint-Hyacinthe en 1978, Guillaume La Brie vit et travaille à Montréal. En 2001, il a obtenu un baccalauréat en arts visuels de l’UQAM, puis complété une maîtrise au sein de la même institution en 2007. Souvent été appuyé par le Conseil des Arts et lettres du Québec et le Conseil des arts du Canada, son travail portant sur la symbolique de la mise en espace a été exposé dans plusieurs centres d’artistes et musées de 2001 à aujourd’hui. Notamment : le Circa, la Galerie B-312, le Centre Clark, la Fonderie Darling, Langage Plus, le Musée régional de Rimouski, Axenéo7 et Dare-Dare. Il a aussi développé plusieurs projets d’art in situ s’insérant dans le tissu urbain à titre d’indépendant ou comme membre du collectif Pique-Nique dont il est l'un des membres fondateurs. Depuis 2011, ce travail d’art public se concrétise davantage dans le cadre de la politique d’intégration des arts à l’architecture pour laquelle il a réalisé une quinzaine d’œuvres. Au niveau international, il a participé à des expositions et résidences telles que le studio du Québec à Barcelone, la résidence les Perles à Barjols en France, l’exposition los palabras y los cosas à Can Ricart à Barcelone et le projet Téléportation à Tokyo en collaboration avec B-312. En 2019 il a reçu le prix d’excellence au 4e concours de la Biennale de la Fondation Lih-Pao à Taïwan.